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Les IMOCA n’ont pas chômé cette nuit puisque l’essentiel de la flotte navigue déjà ce matin au portant vers le Way point Azimut 3. Alors que STAND AS ONE retourne à Lorient pour des problèmes d’électroniques, la nuit a été marquée par le démâtage de Corum l’Epargne, nouveau coup du sort pour l’IMOCA de Nicolas Troussel et Benjamin Schwartz qui rentrent indemnes à Lorient par leurs propres moyens.

Silence radio ce matin ! Pendant qu’une bonne partie des marins manoeuvre sur la plage avant pour envoyer les voiles de portant au passage du way point 2, les leaders dévalent les toboggans d'un golfe de Gascogne manifestement cabossé. Le téléphone rappelle enfin et c’est Sam Goodchild qui d’une voix claire décrit « les accélérations et décélérations » de son plan Verdier. Thomas Ruyant est à la bannette et Sam semble « satisfait de ce début de course où les places s’échangent » ; et où les conditions de mer sportives « sont un bon test pour le bateau » « Avec Thomas, c’est très fluide et c’est super de s’échanger des petits tips en conditions de course » ajoute le britannique dans un brouhaha caractéristique des grandes glissades océaniques avant de raccrocher...

Tonique et tactique

Les leaders attendent les sorties de fichiers météo pour caler le premier empannage et descendre sur un bord ou plusieurs vers le Waypoint 3, marque la plus Sud du parcours des 48 Heures Azimut, qu’ils pourraient atteindre en début d’après-midi.

Chaque petit erreur de placement coûte cher au niveau où naviguent les IMOCA de tête. Preuve en est le petit décalage Ouest de Charal (Beyou-Cammas) dans la nuit qui a vu passer sous son vent Macif Santé Prévoyance (Dalin-Bidégorry) et For The Planet (Goodchild-Ruyant) qui lui brûlaient la politesse au Way point 2. Cette triplette de champions disposait d’une avance d’une heure sur le reste de la flotte, emmenée par Paprec Arkea et Initiatives - Coeur, au moment d’abattre à la bouée virtuelle.

Au chapitre des belles performances de la nuit, la remontée au classement de Biotherm (Meilhat-Lobato) et Malizia-Seaexplorer (Herrmann-Harris), n’est pas très surprenante, tant l’expérience et la sérénité donnée par un tour du monde en équipage est un précieux atout dans ces conditions de mer chahutée. Même constat pour Teamwork dont la skipper Justine Mettraux, associée à Julien Villion, cumule un nombre impressionnant de milles en IMOCA et n’a cessé de grappiller des places. L’ex-Charal pointait 6ème ce matin, meilleure performance pour un bateau antérieur à 2020.

Chez les IMOCA à dérives, un trio composé de Lazare (Le Turquais-De Navacelle), DeVenir (Dorange-Guilou) et Monnoyeur Duo for a job (Ferré-Le Roy) a pris un avantage net sur le reste de la flotte, même si Ollie Heer, longtemps leader semble bien résister. A l’heure où nous bouclons ces lignes, Fabrice  Amedeo (Nexans-Arts & Fenêtres) a indiqué à la direction de course qu’il rentrait à Lorient suite à une entrée d’eau par l’un des puits de dérive.