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Grand spectacle en rade de Lorient cet après-midi lors des runs en  ouverture du Défi Azimut. Des pointes à plus de 30 nœuds, plus de 26 en moyenne pour le vainqueur Charal et quelques belles surprises. Une sacré promesse avant le départ demain des 48 heures Azimut.

 

 

 

 C’est La Fabrique d’Alan Roura et Sébastien Audigane qui ouvrait le bal aux alentours de 15 h 50 en franchissant la ligne des runs mouillée dans les courreaux de Groix. 20 nœuds, petit clapot couleur menthe à l’eau, grand soleil,…  la rade de Lorient avait tous les atours de la  voile champagne ! 

Pour beaucoup, le premier passage ressemblait à un tour de chauffe. La prestation de ceux qui rentraient d’emblée dans le vif du sujet n’en prenait que plus de hauteur. Charal (Jérémie Beyou, Christopher Pratt) faisait ainsi le premier la démonstration de sa maîtrise du vol, suivi pas très loin en vitesse pure de PRB (Kevin Escoffier, Nicolas Lunven), certes moins aérien mais très régulier et qui termine second.

Très bonne surprise aussi du côté de MACSF qui dès son premier run décollait franchement, sustenté par ses nouveaux foils. De toute évidence, le long refeat hivernal donne des ailes au premier IMOCA sur plans VPLP-Verdier de douze ans d’âge. Associée à Morgan Lagravière, Isabelle Joschke ne boudait pas son plaisir : «  Depuis la mise à l’eau, nous n’avions jamais eu 20 nœuds et c’est une très belle surprise de trouver le bateau léger à la barre et facile. C’était juste stressant d’aller à ces vitesses avec autant de bateaux  autour, mais on n’a rien cassé et c’est une belle journée avant d’attaquer les 48 heures… »

Histoire de générations

Rapidement, la succession des runs entre derniers foilers, génération intermédiaire et anciennes montures à dérives tournait à la leçon d’architecture. Quand certains s’appuient sur leur carène et voient leur puissance se diluer dans la gîte, d’autres s’envolent, restent à plat et transforment toute l’énergie en vitesse. Dans ce domaine, le deuxième run d’Arkea Paprec avait de quoi rassurer quant au potentiel du plan Kouyoumdjian de Sébastien Simon et Vincent Riou qui se hisse sur le podium. La carène hyper tendue faisait merveille sur mer plate avec une stabilité longitudinale remarquable.

Derrière, Advens for Cybersécurity, MACSF, Maitre Coq, Intitiatives coeur et 11th Hour se tiennent dans un mouchoir. Une belle promesse avant le départ demain des 48 heures Azimut où les concurrents vont naviguer pendant près de 300 milles à un angle proche de celui des runs. La mer en plus et en double cette fois-ci !

 

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