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La magie a encore une fois opéré. Haut niveau sportif, convivialité et régates multi-formats, les ingrédients du cocktail imaginé il y a douze ans par Jean-Marie Corteville fonctionnent toujours à merveille et ce malgré l’ampleur pris par l’événement : 28 IMOCA se sont mêlés à la fête cette semaine à Lorient La Base, le plateau le plus riche après celui du dernier Vendée Globe.

Après le Tour de Groix, disputé aujourd’hui dans un dernier souffle estival, retour sur cinq jours de course menés tambour battant.

Quantité et qualité : une édition record

L’IMOCA se porte bien, c’est un fait et l’arrivée de six nouveaux bateaux sur ce Défi Azimut montre à quelle vitesse la flotte se renouvelle. Contrairement à ce que l’on pouvait voir par le passé, les nouveaux impétrants sont tout de suite au point, résultat d’un niveau technique des équipes en hausse constante et d’une connaissance toujours meilleure de la problématique du vol par les architectes.

Seul Biotherm, mis à l’eau dix jours seulement avant le Défi a du jeter l’éponge à la fin du parcours de 500 milles sur une avarie de structure mineure, que Paul Meilhat voulait circonscrire au plus vite pour partir valider sa qualification pour la Route du Rhum.

Warm-up de l’épreuve phare de l’année, le Défi Azimut était aussi l’occasion de réunir l’affiche inédite et complète de The Ocean Race. Quatre des cinq IMOCA concernés couraient en équipage le Défi, avec un classement dédié à la clef.  Une double lecture des 48 Heures Azimut qui n’a pas du tout nuit à la clarté de l’événement et a permis à chacun de s’étalonner. Avec à la clef une internationalisation de l’épreuve, propice à découvrir de nouveaux marins et attirer d’autres médias sur les pontons de Lorient La Base.


Un Défi toujours plus ouvert sur son environnement

Les six conférences organisées dans l’auditorium de la Cité de la Voile Eric Tabarly ont été une nouvelles fois un temps d’échange riche avec l’écosystème lorientais et un public au rendez-vous. Lancées dès mercredi par un colloque sur les matériaux composites organisé par l’AMAC, elles ont aussi permis de s’intéresser aux questions des datas dans la course au large, de l’éco-conception des bateaux, du sommeil en course ou de l’accompagnement de l’innovation. La conférence consacrée à l’évolution du design des IMOCA a réuni côte à côte Guillaume Verdier, Quentin Lucet (VPLP) et Samuel Manuard, affiche rare des trois architectes dont les bateaux ont encore une fois trusté les podiums du Défi Azimut.

Enfin, les visites de 200 enfants  et la projection du film Maiden jeudi soir sur le parvis de la Cité de la voile a créé ce trait d’union avec les lorientais que le Défi Azimut s’appliquera à renforcer encore dans les années qui viennent. « C’était un défi dans le Défi que de recevoir tous ces enfants des communes de Lorient Agglomération. Nous avons particulièrement soigné leur accueil à la Base comme sur les pontons, à bord des IMOCA et lors d’une navigation en mer. Faire naître les vocations, ça passe par là. Le Défi Azimut sème des graines, c’est notre message et notre action » expliquait ce soir Candice Crépeau, directrice de l’événement à l’heure de la remise des prix.

Ils ont dit :

Jean-Marie Corteville, président de la société de solutions numériques Azimut et du Défi :  « La taille du plateau cette année a créé un effet multiplicateur sur tous les aspects de l’organisation. Il a fallu puiser dans l’esprit d’équipe d’Azimut et nous avons pu aussi nous appuyer sur nos partenaires institutionnels, notamment la Sellor, pour que tout se passe bien. La relation de confiance qui nous lie aux skippers depuis tant d’années a fait le reste. J’ai aimé retrouver cette saine décontraction qui règne pendant la semaine du Défi sur le pontons de Lorient La Base et je reste très impressionné par le professionnalisme des équipes »

Antoine Mermod, président de la Classe IMOCA :« Le Défi était un gros enjeu de la saison 2022 avec l’arrivée des nouveaux foilers et une flotte qui représente 90% du prochain Vendée Globe  avec des couples skippers/bateaux/sponsors maintenant bien établis. La formule du Défi est toujours géniale, ça vaut d’être rappelé et le sens de l’organisation d’Azimut en fait un événement unique. Il faudra sans doute réfléchir de nouveau à la formule des runs que l’on avait fait évoluer cette année. Les bateaux éliminés en poule doivent pouvoir mieux valoriser cette journée auprès de leurs invités. Nous devons aussi encore mieux sécuriser le plan d’eau vue l’évolution des performances des bateaux, toujours menés à la limite ».