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A quelques minutes de larguer les amarres, les marins partagent leurs impressions sur ce parcours exigeant et tonique.

Jérémie Beyou (Charal) :
« L’intérêt de cette épreuve, c’est qu’elle est située juste avant la course automnale, que ça soit la Transat Jacques Vabre, la Route du Rhum ou le Vendée Globe. Ça permet de bien tester les choses. C’est une super répétition pour les skippers, le bateau et aussi l’équipe technique. C’est un moment incontournable. On est heureux d’être là pour prendre notre pied en naviguant mais on a conscience que de bien naviguer sur cette course, cela va aussi nous aider pour la Transat Jacques Vabre. On sait qu’en IMOCA on ne peut pas avoir le moindre pépin. Une voile déchirée, c’est rédhibitoire pour le classement final. Il ne faut pas faire de casse, pas d’erreur stratégique. »

Eric Bellion (STAND AS ONE) : « Être ici, c’est une première victoire, l’aboutissement de trois ans de travail acharné. On est hyper heureux de montrer le fruit de notre travail, qui a été intense jusqu’à cette nuit. C’est tellement un énorme puzzle, un bateau de course. Je suis content et fier pour toute l’équipe.
J’ai toujours un peu d’appréhension sur les débuts de course. J’ai toujours un peu peur au moment du départ. Ce n’est pas un art que je maîtrise. Mais j’ai avec Martin (Le Pape) un bon professionnel des départs avec moi, il en a fait des centaines. On est radicalement différents. Il est branché sur 100 volts de plus que moi. Il est très rapide. Il est né dans le monde de la compétition. Il m’apporte tout cet aspect de la régate pour monter le niveau, l’intensité. J'apprends beaucoup à ses côtés. »

Giancarlo Pedote (Prysmian Group) : « C’est le moment d’aller chercher les réglages du bateau qui a connu un gros chantier de transformation, de chercher à le faire aller vite. Avec les deux foils je pense qu’on a mis pas mal de watts. Avec Gaston, on va essayer de montrer comment notre belle machine peut s’exprimer.
Je préfère ne pas parler en termes de résultat. Mon premier objectif, c’est de bien faire les choses. On sait qu’on a encore beaucoup à apprendre. Avec ce bateau, avant même de mettre des grands foils, on a eu des bons résultats. On a du potentiel, il faut aller le chercher. »

Damien Guillou (DeVenir) : «  Après l’Ocean Global Race, une course plus vintage, je change clairement de format. Mais cela reste le même métier. Ce n’est pas parce que ça va plus vite ou moins vite que cela change la chose. Il y a toujours besoin de sens marin, surtout sur ces bateaux. Et c’est important dans le projet de Violette qui est en phase de mise en route. C’est hyper cohérent. Je prends beaucoup de plaisir à naviguer avec Violette, à lui apporter ce que je peux. Cette course tombe à un super bon moment au niveau de notre planning. C’est à la fois un entraînement, une régate. On va essayer de faire les choses bien. »