Benjamin Ferré

Ils sont les bizuths du Défi Azimut et font leurs premières armes en Imoca. Rencontre !

A bord de son Monnoyeur-Duo for a Job (ex-Banque Populaire X), le jeune aventurier de 32 ans, va participer pour la première fois au Défi Azimut à Lorient, là où tout a commencé pour lui en course au large, lors de la Mini Transat 2019. Passer du Mini 6,50 à l’Imoca de 18,28 m n’a rien d’anodin mais de bonnes fées se sont penchées sur le berceau de Benjamin : Jean et Anne Le Cam ainsi que l’écurie du « Roi » entourent, conseillent, rassure le « Piou-Piou » de la classe des monocoques du Vendée Globe. Un grand saut animé par une énorme envie et une reconnaissance de tous les instants animent le jeune skipper breton !

 

Peux-tu nous parler de tes débuts en course au large ?

"Mon petit surnom, c’est Benjamin envoie le Pépin qui m’a été donné sur la Mini Transat, et c’est resté ! Je suis un petit piou-piou de la classe Imoca, j’ai découvert la course au large avec la Mini Transat en 2019. Au départ, c’est plutôt l’aventure qui m’intéressait. Je suis allé en Antarctique, j’ai réalisé un tour du monde en stop et j’ai traversé l’Atlantique au sextant. Nous étions trois copains, nous pensions mettre 3 semaines et nous avons mis plus de trois mois pour arriver de l’autre côté ! C’est à ce moment-là que je suis tombé amoureux de l’océan. Et puis, en 2019, mon podium sur la Mini Transat a fait basculer le destin. C’est finalement lors d’un dîner avec Jean Le Cam que l’idée s’est insérée dans ma tête. Il m’en a parlé, me disait que c’était possible de faire le Vendée Globe, alors que je ne pensais pas vraiment refaire du bateau."

 

Était-ce un rêve de participer au Vendée Globe ?

"En fait, ce qui m’attire, c’est de vivre des sensations extraordinaires à travers des projets. Le Vendée Globe me faisait rêver. Je suis allé voir des départs, je suivais à fond, mais cela me paraissait totalement inaccessible. C’est comme si j’allais sur la coupe de monde de foot, et que je voulais devenir footballer. C’est Jean qui m’a fait penser que c’était accessible. J’ai une chance inouïe. J’ai des personnes fabuleuses autour de moi : Jean et Anne Le Cam, mes sponsors, Pierre Brasseur, Gildas Mahé. Ils sont rassurants, je me sens super bien entouré. Jean est extraordinaire, humainement il est incroyable. J’ai vécu trois mois chez Jean et Anne, c’était papa Jean et maman Anne."

 

Et puis, il y a eu une jolie entrée en matière sur la Vendée Arctique où tu termines 4e…

Oui, c’est super, mais le résultat en lui-même ne change rien à la philosophie du projet qui est de terminer le Vendée Globe. L’idée de me lancer soutenu par une super équipe était vraiment audacieuse et cette belle place m’a permis de remercier tout le monde. C’était une façon de leur dire « Merci à tous d’avoir cru en moi ! ».

 

Le Défi Azimut approche, comment tu abordes cet évènement à Lorient ?

"J’adore le format, je trouve que c’est génial de pouvoir embarquer les partenaires sur des runs et le tour de l’île de Groix. C’est top ! En plus c’est à Lorient, là où tout a commencé pour moi sur la Mini Transat. Ça va me faire tout drôle de revenir avec un grand bateau. Le Défi Azimut tombe parfaitement au bon moment, cela permet de prendre confiance et de tous se retrouver entre skippers Imoca. C’est aussi ce que j’aimais sur la Mini Transat, ce côté famille où tous les marins échangeaient."