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Le Défi Azimut et la Cité de la Voile Éric-Tabarly, c’est une longue histoire qui remonte aux origines de l’événement.

Le Défi Azimut et la Cité de la Voile Éric-Tabarly, c’est une longue histoire qui remonte aux origines de l’événement. Au point qu’il est difficile de dissocier la course autour de son format original rassemblant les meilleurs IMOCA du moment, de ce lieu atypique dédié à la découverte de la course au large. Jean-Marc Beaumier, le directeur de la structure, nous éclaire sur le partenariat historique qui lie, depuis douze ans, le vaisseau amiral de Lorient La Base au rendez-vous déclinant aussi une série de propositions (conférences, projections) pour illustrer la vitalité de la voile de compétition…

Quelle est l’histoire de la Cité de la Voile Éric Tabarly ? 

« Aujourd’hui, la structure aborde sa 15e saison. Elle rentre un peu dans l'âge de raison, puisqu’en se projetant un peu en arrière, on se rappelle qu’à son ouverture en 2008, tous les enjeux concernent alors la reconversion de la Base des sous-marins. La Cité a répondu à la volonté de créer un lieu qui permette au grand public de s’approprier une zone, un site militaire, auquel il n’avait pas accès jusque-là. Le bâtiment a ouvert au milieu d’une friche, où il restait beaucoup de choses à structurer et créer pour pleinement rayonner. La thématique de la course au large a très vite rencontré son public, mais on a un peu essuyé les plâtres. Il y avait des ajustements à faire. Ils ont été réalisés en 2015, et portaient principalement sur les moyens de médiation et les thématiques abordées. Et ce d’autant plus, face à l'évolution de la course au large et des bateaux qui se transforment  très vite depuis 15 ans… À nous de garder le même tempo, et d’adapter nos contenus et nos productions à ce que le public attend. »

 

Aujourd’hui, comment définissez-vous la Cité de la Voile ?

« Même si elle en porte le nom, ce n’est pas un musée bibliographique destiné à Éric Tabarly. La personnalité de ce marin avant-gardiste est là pour souligner et légitimer que le parcours proposé autour de la course au large s’inscrit dans une démarche d’innovation constante. La Cité de la voile propose des dispositifs qui permettent de s’immerger dans le monde de la course au large. C’est un lieu de découverte qui permet au public de comprendre en le mettant en situation. À ce titre, elle n’est pas non plus un musée de collections avec une succession de cartes qui se lisent. Il s’agit d’un lieu prototype ne répondant pas à des codes scénographiques et muséographiques. On essaye de se renouveler dans la façon dont on fait vivre la course au large et le monde maritime. On propose des animations interactives qui mettent les visiteurs en situation de comprendre, et de vivre des découvertes en famille. C’est là tout l’ADN de la Cité. »

 

Quel regard portez-vous sur le Défi Azimut ?

« On a été le partenaire de la première heure de Jean-Marie (Corteville) et de son équipe. Je me souviens d’une réunion dans les locaux d’Azimut où il m’a présenté son envie d’organiser une course originale sur le créneau de la rentrée en septembre. Cinq bateaux menés en double ont participé à la première édition en 2011. Onze ans plus tard, 28 bateaux sont attendus dans le port. C’est même un peu la crise du logement, ou la rançon du succès. C’est merveilleux de voir ce que le Défi devient et la place qu’il prend sur le circuit international des IMOCA. Et de mesurer l’attachement qu’ont les skippers pour ce format et ce rendez-vous. Le succès est là et ne se dément pas. À ce titre, c’est un marqueur fort dans le calendrier annuel et le rayonnement de Lorient La Base. Et c’est avec le festival des Aventuriers de la mer et la goélette Tara, l’un des trois partenariats fondateurs de la Cité de la Voile.»