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Le Défi Azimut - Lorient Agglomération 2023, c’est parti !

Accueil des derniers IMOCA sur les pontons de Lorient La Base, premier atelier cet après-midi sur le thème de l’engagement sociétal, visite des scolaires de l’agglomération, cérémonie d’inauguration ce soir à la Cité de la Voile Eric Tabarly … Et une météo encore maniable ! L’occasion d’un vaste tour de ponton à la rencontre des nouvelles têtes et des profils variés qui font l’IMOCA d’aujourd’hui. Revue d’effectifs et rencontres.

 

A retenir :
• Plus de 15 marins débarquent sur le Défi Azimut - Lorient Agglomération pour leur première saison en IMOCA
• Des profils variés avec de nombreux figaristes, une forte présence féminine et internationale
• Les Runs Azimut reportés à dimanche pour cause de météo trop musclée mercredi.
• Départ de 48 heures Azimut maintenu jeudi.

Avec 34 IMOCA au départ, ce sont mathématiquement 68 skippers et co-skippers qui débarquent à Lorient jusqu’à dimanche pour disputer le Défi Azimut - Lorient Agglomération. Aux leaders de la classe et habitués de l’IMOCA, s’ajoutent cette année de nouveaux impétrants, équipiers mercenaires ou skippers en devenir, venus d’autres séries. 

Le circuit Figaro fournit le gros des troupes mais d’autres profils sortent du lot. Habitué des courses Mini et Class40, Rémi Aubrun, responsable du Bureau d’études de la voilerie Incidence, équipe Louis Duc (Fives Group - Lantana environnement). Laurent Bourguès, longtemps directeur technique de l’équipe de Thomas Ruyant, s’aligne aux côtés de Damien Seguin (Groupe Apicil). Quant à Pierre Le Roy, le vainqueur de la Mini-Transat 2021 qui embarque avec son copain de promo Benjamin Ferré, il est chef prévisionniste régional à Météo France…

Pour plus de 15 marins, le Défi Azimut est une première. Du sang neuf et de nouveaux visages qui mettent un pied dans l’IMOCA au risque d’en attraper le virus.

 

L’armada des figaristes

Quatre marins qui viennent tout juste d’affaler les voiles de leur Figaro Bénéteau 3, débarquent en force sur ce Défi Azimut. Pas de repos pour ces braves qui s’apprêtent à découvrir les subtilités ou à expérimenter la puissance d’un IMOCA. Benoît Mariette aux côtés du Japonais Kojiro Shiraishi (DMG Mori), le Suisse Nils Palmieri avec son compatriote Ollie Heer (Oliver Heer Ocean Racing), Gaston Morvan en renfort de Giancarlo Pedote (Prysmian Group), ainsi que Loïs Berrehar associé à Romain Attanasio (Fortinet Best Western). À eux quatre, ils illustrent à quel point les transferts Figaro-IMOCA sont plus que jamais d’actualité.

Un figariste à tout prix ? « Oui, il y a un peu de ça. Et si possible un bon ! »  indique Romain Attanasio qui peut se réjouir d’avoir eu le nez creux et de choisir d’embarquer celui qui vient, à 29 ans, de finir 3e de la grande classique à armes égales. « Je voulais un jeune, qui ne se la joue pas blasé et qui sait faire des blagues… Et puis effectivement je voulais quelqu’un issu de ce circuit. Les flottes IMOCA sont de plus en plus nombreuses, avec des courses d’un même niveau d’exigence que celle qu’on connaît en Figaro », complète le skipper, affichant lui-même dix ans sur le circuit de la célèbre Solitaire. 

Avec ses trois autres compagnons de la Solitaire, Loïs, qui n’en sera pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà disputé une Transat Jacques Vabre en 2021 avec Fabrice Amedeo, n’en cache pas moins sa satisfaction de remettre ça dans le cadre du Défi Azimut. « Hier matin, je n’avais pas la tête la plus fraîche, mais j’avais l’enthousiasme, et c’est l’essentiel. Et surtout je serai plein gaz pour la Transat Jacques Vabre », confie cette nouvelle recrue qui aborde les 48 Heures comme un entraînement grandeur nature.

Oh les filles !

Pas moins de huit doubles mixtes sont présents sur le Défi cette année. Certains peuvent légitimement viser le podium : Clarisse Crémer-Alan Roberts, Paul Meilhat-Mariana Lobato, Samantha Davies-Jack Bouttell ou encore Justine Mettraux et Julien Villion pour ne citer qu’eux. 

Une mixité réjouissante qui met sur le devant de la scène quelques profils atypiques de la course au large. 

La Russe Irina Gracheva a débarqué en France en 2018 pour courir la Mini-Transat (4ème en 2021). Interdite de course depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, elle a multiplié les démarches auprès de la Fédération Française de Voile pour pouvoir vivre sa passion. « J’ai monté ma micro-entreprise en France pour travailler comme préparateur en attendant puisque je ne pouvais plus régater. J’ai rencontré Szabi (Weöres) qui débarquait sur le circuit IMOCA l’an passé et je l’ai accompagné. Je n’ai reçu qu’au mois d’août mon autorisation de courir de nouveau et me voilà  ! » dit dans un grand sourire la native de Saint-Petersbourg, qui s’aligne donc sur Szabi Ocean Racing et rêve à haute voix de Vendée Globe.

Mariana Lobato, elle, n’est pas une bizuth à proprement parler puisqu’elle naviguait déjà à bord de Biotherm qui avait fait son entrée en scène sur le Défi Azimut 2022. Représentante du Portugal aux Jeux de Londres de 2012 en Match-racing, cette spécialiste de la régate autour de trois bouées vient de boucler l’Ocean Race avec l’équipage de Paul Meilhat qui lui a proposé de l’accompagner sur la saison en double. « Ce que j’aime c’est la navigation en équipage, apprendre avec les autres, cette dynamique m’intéresse » dit celle qui jure ne pas rêver de Vendée Globe, jonglant suffisamment entre son emploi du temps et celui de son mari, navigateur lui-même, pour élever leurs deux enfants de quatre et huit ans à Lisbonne… 

Autre profil encore avec Sophie Faguet. Lorsque son téléphone sonne l’hiver dernier et que Sébastien Marsset lui propose de la rejoindre à bord de Foussier-Mon courtier Energie, Sophie n’hésite pas longtemps. Après quatre saisons en Figaro, du Match Race et une quatrième place en double sur la Transat Paprec en 2023, cette première expérience en IMOCA arrive à point nommé « sur un bateau d’ancienne génération mais avec un skipper solide et dans une équipe à taille humaine ». Pour ce team qui n’a pas les moyens des grandes écuries, l’autonomie de Sophie qui a appris à monter seule ses projets, est manifestement un atout précieux.

Dire enfin que Violette Dorange sait, elle aussi, mener sa barque est un euphémisme. A 22 ans, la benjamine de la course a racheté le vénérable « Hubert » de Jean Le Cam, rebaptisé DeVenir et attend avec impatience son premier rendez-vous en IMOCA en temps que skipper : « Je n'ai pas trop de stress encore. J’ai surtout hâte de me confronter aux concurrents.  Je sens bien mon bateau et je le contrôle de plus en plus, du coup c'est rassurant et je me sens en sécurité. Avec Damien (Guillou), on est sur la même longueur d’ondes : naviguer en bon marin, faire attention, protéger le bateau et bien anticiper pour faire les bons choix… » 

Entrée en scène jeudi pour les 48 Heures Azimut !